Comment aborder le dé-confinement sans stress ?

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Avec 368 voix pour, les députés viennent d’approuver le plan de déconfinement présenté par le gouvernement ce mardi 28 avril. Le Premier ministre a annoncé un retour progressif et modulable à la normale, en fonction du contexte territorial.

Des mesures bien précises ont été évoquées et elles s’appliqueront dès le 11 mai et jusqu’à début juin. Ensuite, une seconde phase d’action sera prévue pour l’été. Mais comment le déconfinement sera-t-il abordé, et quelles seront les mesures prises ?

Mesures de protection pour stopper la propagation du coronavirus

La France se prépare à l’ouverture des commerces fermés depuis le 17 mars, ainsi qu’au retour progressifs des élèves sur les bancs de l’école, permettant ainsi aux parents de reprendre leur activité professionnelle. La reprise des transports en commun est d’ailleurs prévue à partir du 11 mai.

Ainsi, le gouvernement souhaite faire repartir l’économie tout en évitant de déclencher une seconde vague de l’épidémie. C’est pourquoi un ensemble de règles à appliquer a été mis en place.

Masques et vitres en plexiglas

Les usagers des métros, bus et autres moyens de transport auront l’obligation de porter un masque de protection « grand public » ou alternatif. Il en sera de même pour les collégiens, le personnel enseignant et le personnel travaillant dans le secteur de la petite enfance.

Pour le moment, aucune précision n’a été apportée quant à la distribution de ces masques, leur disponibilité sur l’ensemble du territoire ni sur leur gratuité. Il est donc conseillé de les fabriquer dès à présent ou de les acheter sur un site internet fiable.

Lors des débats, il a été également suggéré que les commerces s’équipent en hygiaphones et vitres en plexiglas pour réduire les risques de contagion. Le port du masque dans les commerces est quant à lui facultatif. Toutefois, un commerçant pourra interdire l’entrée à un client qui n’en dispose pas.

Un plan de déconfinement national et des spécificités territoriales

La particularité du plan annoncé ce 28 avril réside dans son aspect à la fois national et commun à tous les territoires de la France, tout en permettant un aménagement au niveau régional ou départemental pour tenir compte des particularités locales. Des prérogatives importantes seront attribuées aux préfets et aux maires pour la gestion de cette crise sanitaire.

Une carte des départements sera établie en amont du 11 mai. Certains départements « verts » pourront procéder à un déconfinement large, tandis que d’autres, « rouges », avec un taux de circulation élevé, devront prendre des mesures plus restrictives.

Ouverture des écoles

Le gouvernement a proposé une ouverture progressive dans les écoles de la République. Ce sont les élèves des écoles maternelles et primaires qui feront leur seconde rentrée de l’année à partir du 11 mai. Puis ce sera autour des collégiens à partir du 18 mai, mais uniquement dans les collèges des départements « verts ». Les classes ouvriront dans des conditions sanitaires strictes : en plus du port du masque obligatoire, chaque classe pourra accueillir un maximum de 15 élèves. Concernant les crèches, le maximum d’enfants accueillis est porté à 10 enfants.

Enfin, en en ce qui concerne les lycées, la date de la réouverture sera décidée à la fin du mois de mai. Néanmoins, elle aura probablement lieu en juin, à seulement quelques semaines des vacances d’été.

Généralisation des tests

La France a pour objectif de tester 700 000 personnes par semaine, alors que ce chiffre se situe aux alentours de 50 000 actuellement. Le but de cette mesure est d’isoler les porteurs du virus de manière à endiguer l’épidémie. Si le test s’avère positif au coronavirus, le Premier ministre souhaite un placement en quarantaine « consenti, contrôlé et accompagné » pouvant se dérouler à domicile ou dans des lieux spécifiques, comme les hôtels réquisitionnés.

Fin de l’autorisation dérogatoire de sortie

Le 11 mai marque une possible fin de l’autorisation dérogatoire de sortie. En effet, il sera possible de se déplacer dans un rayon de 100 km autour de son domicile sans toutefois pouvoir changer de département ou de région. Les déplacements hors de ce rayon sont réduits aux « aux seuls motifs professionnels ou familiaux impérieux ».

Mesures de distanciation dans les transports en commun

Afin de favoriser la reprise économique, Édouard Philippe a annoncé une reprise des transports en commun à partir du 11 mai. Et ce, tout en demandant aux opérateurs de mettre en place des mesures sanitaires comme le port du masque obligatoire, la mise à disposition de gel hydroalcoolique, ou encore l’obligation de laisser un siège vide entre chaque usager. Il est également recommandé de mettre en place un marquage au sol, à l’aide de stickers, pour assurer une bonne répartition sur les quais.

Rassemblements et manifestations

Les festivals, concerts ou événements culturels et sportifs rassemblant plus de 5000 personnes seront interdits jusqu’au mois de septembre. Ainsi, cette mesure signe la fin de plusieurs championnats sportifs comme la Ligue 1.

En revanche, les cérémonies dans les lieux de culte pourront reprendre dès le 2 juin. Tout en respectant les gestes barrière et la distanciation sociale, bien sûr. Aussi, les rassemblements sur la voie publique ou dans le cadre privé sont autorisés, mais limités à 10 personnes maximum.

Des zones d’ombre

Si, dans son ensemble, le plan de déconfinement a permis à de nombreux Français de se projeter dans le futur, plusieurs zones d’ombre restent à éclaircir. Notamment, plusieurs interrogations persistent à propos des vacances d’été.

Vont-elles avoir lieu dans les conditions habituelles ? Vont-elles être échelonnées de la mi-juillet à mi-septembre pour donner un coup de pouce au secteur du tourisme ? Et sera-t-il possible de se rendre à l’étranger et de revenir en France sans devoir respecter une quarantaine ?

D’autre part, un doute subsiste sur le lancement de l’application gouvernementale « stop covid », ainsi que sur la faisabilité de l’appliquer sur l’ensemble du territoire ou le respect des données privées.

Ces interrogations seront sans doute levées d’ici la fin du mois de mai à l’occasion d’un discours télévisé du Président Emmanuel Macron.